Prémices d’une politique de l’alimentation

1941

Le contrôle des produits végétaux et d’origine végétale

© INRA.

La prévention et la gestion des risques sanitaires et phytosanitaires, inhérentes à la production végétale, influencent la qualité de notre alimentation. Comme pour le secteur des productions animales, les productions végétales ont connu des accidents sanitaires : le mildiou de la pomme de terre (1840), l’oïdium de la vigne (1847), le phylloxéra (1865), le mildiou de la vigne (1878) ou le doryphore (1922). L’État développe en 1911 un service d’inspection phytopathologique de la production horticole et agricole afin d’effectuer un contrôle sur les importations et exportations de végétaux.
En 1941, la création du Service de la protection des végétaux vient organiser une surveillance phytosanitaire, un contrôle des végétaux ainsi qu’une lutte collective contre les ennemis des cultures sur l’ensemble du territoire.
Dans les années qui suivent la seconde guerre mondiale, la production végétale augmente grâce aux nouveaux moyens de lutte biologique et chimique, aux méthodes de prévision développées par les stations d’avertissement agricoles, et à la diffusion de revues spécialisées qui enseignent les nouvelles techniques de lutte contre les ravageurs et les maladies.
L’utilisation des pesticides fait apparaître de nouveaux risques sanitaires et environnementaux qui vont inciter l’État à renforcer la réglementation. À partir de 1972, les produits vont faire l’objet d’une évaluation des risques sur l’humain et l’environnement afin de vérifier leur efficacité et leur innocuité à l’égard des utilisateurs, des cultures et des animaux. Aujourd’hui, les services en charge de la protection des végétaux du ministère chargé de l’Agriculture assurent une veille sanitaire et phytosanitaire, un contrôle des conditions de production des végétaux, et la promotion de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la santé.